vendredi 21 décembre 2012

Le sermon sur la chute de Rome / Jérôme Ferrari. - Actes Sud, 2012

C’est comme dans un film en noir et blanc. Pas de ciel bleu, pas de ligne d’horizon à l’image de la vieille photo que Marcel contemple comme "le spectacle de sa propre absence".
Dès les premières lignes le ton est donné.
"Cette photo que Marcel s’est obstiné à regarder en vain toute sa vie pour y déchiffrer l’énigme de l’absence."
On entre dans ce roman avec précautions avec craintes. Mais le style est charnu, rond en bouche. Les mots, les phrases s’enchaînent avec aisance, avec évidence : une coulée savoureuse malgré l’âpreté des personnages, du propos.
L’absence ? l’absence de l’amour, l’absence de l’espoir, de la joie…
Le temps ! Avant, après ? Confusion …
Chaque titre de chapitre marque les étapes d’une descente dans les ténèbres : "Car Dieu n’a fait pour toi qu’un monde périssable".

Entre sacré et profane, on se laisse enliser dans "la calme arrivée de la mort".

Entre l’inéluctable et la nécessité de vivre, comment se situer ? Comment donner un sens à sa vie ? Quelle est notre part de liberté ? Conscience et lucidité conjuguées ?
J’ai espéré jusqu’au bout une réponse
Marie-Thérèse Darbas, lectrice

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