mercredi 25 mai 2011

Echoes of time / Lisa Batiashvili. - Deutsche Grammophon, 2011

Cette jeune violoniste géorgienne nous enchante avec en particulier sa très belle version du concerto n°1 pour violon de Dmitri Chostakovitch. Cet opus est accompagné d’œuvres de Rachmaninov, Kancheli et Pärt : un voyage dans l’Europe de l’Est.
Muriel, espace Musique & Cinéma

Renaissance italienne / Eric Laurrent. - Minuit, 2008

Eric Laurrent nous raconte les débuts d’une nouvelle histoire d’amour, une renaissance amoureuse, en Toscane. Son roman n’est pas exempt d’une certaine ironie dans cet  hommage malicieux à Proust : une écriture travaillée, un style élégant et précieux mais plein d’humour et d’auto-dérision, des phrases s’étirant sur plusieurs pages, une grâce presque surannée, un titre, clin d’œil aux goûts picturaux du narrateur …
Un plaisir de lecture et un enchantement.
Joëlle, espace Adulte

Seasons of my soul / Rumer. - Warner music, 2010

Cette chanteuse de soul anglaise nous ramène à l’époque des belles ballades de Burt Bacharach. Son chant nous rappelle quelque peu Karen Carpenter.
Amy Winehouse est sérieusement menacée par ces douces compositions !!!
Muriel, espace Musique & Cinéma

Sanctuaires ardents : roman / Katherine Mosby ; Cécile Arnaud. - Quai Voltaire, 2010

"Quelque part au fond de nulle part, d’un corridor du temps, les années 1920, la petite ville de Winsville, en Virginie, est en émoi.
La jeune épouse que Willard Daniels, propriétaire de la grande demeure qui
domine le bourg, a ramenée de New York intrigue. Vienna ne fait rien comme tout le monde, ne monte pas à cheval, ne rend pas les invitations, mais parle aux arbres et surtout, excentricité ultime, lit.
« Elle n’est pas folle, elle est cultivée », dit d’elle un personnage sans que l’on sache ce qui à ses yeux et à ceux de sa communauté paraît préférable. Le livre, années passant, mari en allé, innocence enfuie, sera le récit minutieux et lyrique de sa différence, de celle de ses enfants Elliot et Willa, de leur sauvagerie et de leur beauté. La passion montre son visage empreint de colère et le drame se noue au fil des pages, sans merci, comme en une joie mauvaise". Livre hebdo
Joëlle, espace Adulte

The Vox / Eric Legnini ; Franck Agulhon ; Thomas Bramerie ; Krystle Warren. - Anteprima, 2011

Un de mes musiciens de jazz favori ...
Un génial pianiste, compositeur et arrangeur que je suis attentivement chaque année. Cette fois-ci, il travaille en trio en explorant entre autres la soul-funk , un peu de jazz vocal et même des clins d’œil au groove du regretté musicien nigérian Fela.
Que du bonheur vous dis-je ! N’hésitez pas à écouter les autres …
Muriel, espace Musique & Cinéma

Niloufar / Ron Leshem ; Jean-Luc Allouche. - Seuil, 2011

Kami, jeune provincial venu étudier à l'université de Téhéran, loge chez sa tante, Zahra, ex-vedette de cinéma censurée par le régime islamique. Dans le microcosme de l'immeuble se croisent et se protègent
- Babak, l'homosexuel qui, un jour, disparaîtra sans laisser de traces,
- Madame Safoureh, qui s'invente un passé prestigieux et se refugiera au Japon.
Loin des regards malveillants, l'ordinateur de Kami et Internet leur ouvrent les portes du vaste monde, plus beau, riche de toutes les possibilités interdites.
Un monde virtuel dans une vie de ténèbres. À la fac, Kami rencontre Niloufar Khalidian, fille de la grande bourgeoisie, féministe engagée et première femme pilote de course. Elle entraîne le jeune homme dans les méandres souterrains de Téhéran : drogue, alcool, abandon du voile, livres interdits. Mais ne va-t-elle pas trop loin en défiant la norme religieuse ?
En décrivant les Iraniens aux prises avec leur quotidien, Ron Leshem établit un parallèle audacieux entre leur désarroi et celui de la jeunesse israélienne. Il nous livre un roman puissant, sincère, attachant. Livre hebdo
Joëlle, espace Adulte

Taledragger / T-Model Ford. - Alive Naturalsound records, 2011

T-Model reste, à 91 ans (!!!), toujours aussi brillant et nous offre un blues âpre comme on les aime. Attention, ici pas de blues FM, il s’agit d’une musique encore imprégnée des souffrances du sud des Etats-Unis avec sa rage et sa détresse.
J’espère à tous nos amis lecteurs d’être aussi créatif à cet âge : la musique serait-elle une cure de jouvence ?…
A méditer.
Muriel, espace Musique & Cinéma

Sincères condoléances / Erling Jepsen ; Caroline Berg. - S. Wespieser éditeur, 2011

Ce roman fait suite  au livre "L’art de pleurer en chœur".
On y retrouve les mêmes personnages, certains ont grandi tandis que d’autres ont vieilli.
Et l’un d’entre eux, le père vient de mourir. Ce père pervers…
Sa femme Mutti semble soulagée qu’il soit parti.
Maintenant elle retrouve  ses 2 enfants Sanne et Allan qui l’avaient délaissée depuis tant d’années.
Allan, auteur dramatique reconnu à Copenhague, est parvenu grâce à son écriture à se libérer du poids de l’enfance, enfance contrariée par ce père incestueux et cette mère lâche et trompeuse.

Allan et Sanne parviendront-ils à se réconcilier avec leur mère ?
Allan malgré ou à cause de ses textes va tenter de comprendre ce père mort, il va fouiller ce passé encore, pour découvrir une situation familiale plus obscure et plus dramatique que ce qu’il imaginait.
Folie, manipulation et culpabilité hantent ce roman. Comme le précédent  il ne laissera pas indifférent.
Béatrice, espace Adulte

Mali denhou / Boubacar Traoré. - Lusafrica, 2010

La guitare magique de ce musicien malien mêle avec bonheur les traditions mandingues et le blues notamment de Robert Johnson, "le père du blues", qui avait signé un pacte avec le diable et mourut très jeune. En tout cas, cette fusion Mali-blues ne peut que vous mettre du baume au cœur !
Muriel, espace Musique & Cinéma

L'art de pleurer en choeur : roman / Erling Jepsen ; Caroline Berg. - S. Wespieser éditeur, 2010

Erling Jepsen, dont c’est le premier livre traduit en français, nous livre le portait d’une famille de petits commerçants dans une ville rurale danoise des années 60.
Cette famille est un peu particulière : le père pour gagner un peu plus d’argent fait des discours lors des enterrements, il possède le pouvoir des mots.
Les affaires tournent mieux pour eux après un enterrement car dès que le cercueil est dans le trou, il prend la parole.
Ce père se voudrait tout puissant et cherche par tous les moyens une certaine notoriété. Aussi dès qu’il a des soucis à l’épicerie, avec ses voisins ou avec sa femme, il appelle sa fille Sanne de 14 ans pour l’apaiser.
Le petit frère de 11 ans, le narrateur, s’aperçoit du mépris de sa sœur pour son père, mais naïvement il lui demandera d’accepter d’aller le consoler.
Jusqu’au jour où Sanne décide  d’aller parler de l’inceste devant les caméras.

Cette ambiance familiale où pèsent des non dits, l’hypocrisie de la mère qui n’intervient pas et ce père jaloux et colérique rendent l’atmosphère difficilement acceptable.
Erling Jepsen parvient avec ce récit à nous montrer le degré de cruauté de chaque être humain de cette famille.
Son écriture juste et émouvante renforce la force de ce roman, que l’on n’oubliera pas de si tôt.
Béatrice, espace Adulte