Journal intime et pudique d’un jeune philosophe de 35 ans, qui a passé 17 ans de sa vie dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physique. "..je tape ces notes à deux doigts, car je ne peux pas toujours les dicter."
Fraîcheur et lucidité d’une pensée qui chemine, cherche, creuse, avance, recule, questionne, tourne en rond : "Les tiraillements, l’impuissance, la violence qui savent prendre d’assaut un cœur, ont de quoi inquiéter…"
… Dire ses difficultés à "développer un amour de soi, un accueil inconditionnel de la réalité."
… De questionnements en exercices spirituels, en passant par les rencontres "Nécessaires", Alexandre Jullien essaie de vivre, "pleinement", chaque jour : "Etre, devenir soi, tenter d’assumer le chaos intérieur, voilà la grande affaire !"
Pensée lumineuse, clarté du propos.
Même les écrits de Montaigne, Spinoza ou Nietzsche deviennent limpides !
Cette quête existentielle de la joie, fait de ce livre intimiste –cents chapitres, cents jours ? –une nourriture spirituelle réconfortante.
Un baume, un stimulant.
Avec ce témoignage sensible qui résiste à la raison et à la volonté, Alexandre Jollien nous donne le sentiment de partager avec lui, sinon la démarche, la même humanité.
Marie-Thérèse Darbas,
Atelier Du lire à l’écrire "coups de coeur 2010"
des samedis 29 janvier et 12 février 2011
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